C'est le lien donné dans le journal de Montréal de cette semaine, si tous les journaux du monde entier on fait de même ça m'étonne pas qu'on ait eu autant de clic sur cette vidéo.
Voici la transcription du deuxième article qu’il a écrit au Sujet de Susan Boyle.
Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il écrit mais il est toujours intéressant.
Richard Martineau
LE SOLEIL SE LÈVE EN RETARD
Ça fait deux ans et demi que j'écris pour le journal de Montréal .J'ai parlé d'une tonne de sujets au cours de cette période- les accommodements raisonnables, la politique, la santé, la police, l'éducation....
Mais aucune de mes chroniques ne m’a valu un aussi grand nombre de courriels que celle que j’ai écrite sur Susan Boyle, ‘’la vierge à la voix d’or’’
Remarquez que vous n’êtes pas les seuls. Cette histoire a ému la planète au grand complet.
Ça ne faisait pas 72 heures que la performance de cette Écossaise était disponible sur internet que déjà 2,5 millions de personnes l’avaient visionnée!
LA GRANDE ÉVASION
Les gens me disent qu’ils ont pleuré en regardant la performance de Susan Boyle, qu’ils ont été émus, bouleversés.
Qu’est-ce qui nous touche tant dans cette histoire?
J’imagine que dans un monde obsédé par la beauté et la jeunesse, voir un boudin de 47 ans sortir de l’ombre et devenir une superstar mondiale a quelque chose de cathartique.
Ça nous fait du bien.
C’est comme si nous étions enfermé dans un pénitencier à sécurité maximum et qu’un des nôtres avait réussi à creuser un tunnel et à s’échapper.
Le triomphe de Susan Boyle est comme un gros ‘’fuck you’’ lancé à la face du système.
Fuck you Paris Hilton
Fuck you Lindsay Lohan
Fuck you petites minettes sans talent qui passez à la télé parce que vous avez des grosses boules et de belles dents.
aon en a ras le cul de votre manque flagrant de talent de vos propos insignifiants et de votre ignorance crasse.
Pour une fois ce n’est pas la forme qui est repartie avec le trophée, mais le fond.
La petite laide, le gros boutonneux.
Le ‘’reject’’
LA VENGEANCE DES LAISSÉS POUR COMPTE
L’histoire de Susan Boyle nous rappelle que quoique nous disent les publicitaires, la vie existe après 40 ans. Que l’amour et le succès peuvent frapper à notre porte même si on a les cheveux gris et qu’on n’appartient pas au bon ‘’groupe-cible’’.
Ça me rappelle deux films que j’aime bien,
Marty, avec Ernest Borgnine (1955) et le soleil se lève en retard, avec Yvon Deschamps et Rita Lafontaine (1977)
L’histoire de quatre personnes timides et solitaires qui trouvent enfin l’amour alors qu’elles avaient perdu tout espoir et qu’elles s’étaient résignées à vieillir seules.
Pourquoi ça serait toujours les beaux et les forts qui se feraient applaudir?
Pourquoi on ne saluerait pas aussi le talent des moches des complexé des gauches et des réservés.
Des gens qui vivent sur la pointe des pieds, dans l’indifférence la plus complète?
JAMAIS TROP TARD
Connaissez-vous le film Logan’s run avec Farrah Fawcett?
Tournée en 1976, ce long métrage se déroule dans une société futuriste ou les gens sont exécutés des qu’ils atteignent l’âge de 30 ans. On les emmène dans un gros carrousel et on les fait exploser. Eh bien ça ressemble à notre monde. Si vous n’avez pas amassé un million de dollars à l’âge de vingt ans, oubliez ça il est trop tard.
Pour gagner la course de la vie faut commencer dès que vous êtes dans le ventre de votre mère. Eh bien Susan Boyle, elle, a commencé à courir la semaine passée à l’âge de 47 ans, et elle s’est mérité une médaille d’or
Pas étonnant qu’elle vous fasse pleurer!!