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Musique
En spectacle à MontréalAdamo : poète et gentlemanMarie-France Pellerin / 7Jours 2009-11-08 21:42:15
Isabelle Boulay et Adamo
Daniel Auclair
Débarqué au Québec le 11 octobre dernier, Salvatore Adamo a, dimanche soir, conclu sa courte tournée en sol québécois à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Isabelle Boulay et Ima ont pris part à cette dernière prestation.
Avec derrière lui près d’une cinquantaine d’années tout en musique, le chanteur d’origine sicilienne s’est retourné sur ses pas l’espace d’un tour de chant, jetant un regard sur ses poésies passées.
Gentleman et soucieux de son public – il n’a pas manqué de prendre quelques secondes pour chaleureusement remercier chacune des nombreuses spectatrices venues lui remettre un bouquet de fleurs– Adamo, entouré de huit musiciens, a entamé
Ma tête, suivant la cadence plutôt festive. «J’avais juré sur ma tête que je reviendrais à Montréal», a-t-il confié sous un torrent d’applaudissements avant de transporter son public au bar des copains avec
Comme toujours.
Avec à son actif une vingtaine d’albums en français, en espagnol, en allemand et en italien, les classiques sont nombreux. Il en a retracé plusieurs, de
20 ans à
Mon voisin sur la lune, en passant par
Accroche une larme aux nuages et
Tombe la neige, encore à ce jour l’un de ses plus grands succès. Le public a également bruyamment accueilli des pièces phare de son répertoire telles que
Sans toi, ma mie et
Mes mains sur tes hanches.
Victime d’un AVC il y a quelques années, le chanteur, qui a célébré ses 66 ans le 1
er novembre dernier, était dans une forme splendide. L’inspiration ne l’ayant toujours pas quitté, il a glissé au programme de la soirée quelques nouvelles pièces, dont une magnifique bâtie autour d’une entrevue avec Maria Callas lors de laquelle l’animateur lui demandait pourquoi elle éprouvait toujours ce besoin de chanter.
Ses quelque cent millions d’albums vendus en carrière auraient pu lui assurer une retraite des plus magnifiques. Or, le feu de la passion le consume toujours, et Adamo n’a définitivement pas l’intention d’accrocher son micro.
Entouré de deux Québécoises Honorée et armée de son éternel et ravageur sourire, Ima s’est pointée sur scène pour l’interprétation de la pièce
Mourir dans tes bras, d’ailleurs reprise sur son album
A la vida ! . Un moment magique où l’on a même cru voir le chanteur rougir face à la jeune beauté. Guitare en mains, il a poursuivi en solo avec
La Manic, qu’on n’a pu que percevoir comme un hommage aux Québécois.
Isabelle Boulay s’est un peu plus tard jointe à lui afin d’interpréter en duo pour la toute première fois sur une scène montréalaise
C’est ma vie. De passage dans la Vieille Capitale pour le spectacle
Paris/Québec – À travers la chanson l’été dernier, Adamo avait demandé à la chanteuse de revisiter avec lui la chanson pour son album
Le bal des gens biens, paru l’an dernier et sur lequel il reprend, en compagnie d’artistes, ses plus grands succès. Leur connivence a touché le public, qui leur a réservé une longue ovation.
Après les remerciements d’usage suivant l’interprétation d’
Inch’Allah, les applaudissements insistants de la foule auront permis de révéler toute la générosité d’Adamo qui, après plus de deux heures de prestation, semblait toujours aussi énergique. «On n’allait pas se quitter sur un drame. Je vous ramène au temps où j’allais danser» a-t-il lancé avant d’offrir ses dernières poésies,
Vous permettez Monsieur et
J’te lâche plus.