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Sujet: Hier encore 02 mars - Ah tu verras Mar 26 Fév 2013 - 17:01
C'est question de dire, car pour nous qui ne trouverons pas dans le périmètre de l'hexagone, nous attendrons un miracle pour voir l'émission présentée par Charles Aznavour où Salvatore interprète cette grande chanson de l'auteur compositeur interprète, écrivain brésilien Chico Buarque, traduite et interprétée en français pas Claude Nougaro. Tout d'abord je vais remettre la petite vidéo que j'avais fait à l'Olympia au mois de janvier.
Cette chanson semble très simple dans l'adaptation de Claude Nougaro, car reviennent toujours les mots "Ah tu verras". Hors en portugais, il s'agit en fait de deux textes avec la même musique : Mais qu'est-ce "O que sera" - A fleur de peau "A flor da pele" - A fleur de terre " A flor da terra"
Xavier Beaume, un passionné s'est essayé aux traductions et comme vous pourrez le constater il est très difficile de rendre la force des textes originaux :
O Que Será (À Flor da Pele) Chico Buarque, 1976
O que será que me dá Que me bole por dentro, será que me dá Que brota à flor da pele, será que me dá E que me sobe às faces e me faz corar E que me salta aos olhos a me atraiçoar E que me aperta o peito e me faz confessar O que não tem mais jeito de dissimular E que nem é direito ninguém recusar E que me faz mendigo, me faz suplicar O que não tem medida, nem nunca terá O que não tem remédio, nem nunca terá O que não tem receita
O que será que será Que dá dentro da gente e que não devia Que desacata a gente, que é revelia Que é feito uma aguardente que não sacia Que é feito estar doente de uma folia Que nem dez mandamentos vão conciliar Nem todos os unguentos vão aliviar Nem todos os quebrantos, toda alquimia Que nem todos os santos, será que será O que não tem descanso, nem nunca terá O que não tem cansaço, nem nunca terá O que não tem limite
O que será que me dá Que me queima por dentro, será que me dá Que me perturba o sono, será que me dá Que todos os tremores que vêm agitar Que todos os ardores me vêm atiçar Que todos os suores me vêm encharcar Que todos os meus órgãos estão a clamar E uma aflição medonha me faz implorar O que não tem vergonha, nem nunca terá O que não tem governo, nem nunca terá O que não tem juízo
Mais Qu'est-ce (À Fleur de Peau)
Mais qu'est-ce qui me donne Qui m'envahit de l'intérieur, qui me donne Qui jaillit à fleur de peau, qui me donne Qui me monte au visage et me fait rougir Que me saute aux yeux au point de me trahir Qui me serre la poitrine et me fait avouer Ce qu'il n'y a plus moyen de dissimuler Et qui n'est même point juste pour quiconque de nier Et qui me fait mendiant, me fait supplier Qui n'a pas de mesure, ni n'en aura jamais Qui n'a pas de remède, ni n'en aura jamais Qui n' a pas de recette
Mais qu'est-ce, qu'est-ce Qui donne en nous et que ne devais pas Qui nous désobéit, qui est rebellion Qui est comme une eau-de-vie qui ne désaltère pas Qui est comme être malade d'une folie Que même dix commandements ne vont concilier Que même tous les onguents ne vont soulager Ni tous les sortilèges, ni l'alchimie Ni tous les saints, mais qu'est-ce Ce qui n'a pas de repos, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de fatigue, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de limite
Mais qu'est-ce qui me donne Qui me brûle par dedans, qui me donne Qui perturbe mon sommeil, qui me donne Que tous les tremblements qui viennent agiter Que toutes les ardeur qui viennent atiser Que toutes les sueurs qui viennent m'innonder Que tous mes organes (ré)clament Et une affliction pleutre me fait implorer Ce qui est sans vergogne, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de conduite, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de bon sens
O Que Será (À Flor da Terra) Chico Buarque, 1976
O Que Será (À Flor da Terra)1
O que será que será Que andam suspirando pelas alcovas Que andam sussurando em versos e trovas Que andam combinando no breu das tocas Que anda nas cabeças, anda nas bocas Que andam acendendo velas nos becos Que estão falando alto pelos botecos Que gritam nos mercados, que com certeza Está na natureza, será que será O que não tem certeza, nem nunca terá O que não tem conserto, nem nunca terá O que não tem tamanho
O que será que será Que vive nas idéias desses amantes Que cantam os poetas mais delirantes Que juram os profetas embriagados Que está na romaria dos mutilados Que está na fantasia dos infelizes Que está no dia-a-dia das meretrizes No plano dos bandidos, dos desvalidos Em todos os sentidos, será que será O que não tem decência, nem nunca terá O que não tem censura, nem nunca terá O que não faz sentido
O que será que será Que todos os avisos não vão evitar Porque todos os risos vão desafiar Porque todos os sinos irão repicar Porque todos os hinos irão consagrar E todos os meninos vão desembestar E todos os destinos irão se encontrar E o mesmo Padre Eterno que nunca foi lá Olhando aquele inferno, vai abençoar O que não tem governo, nem nunca terá O que não tem vergonha, nem nunca terá O que não tem juízo
Mais Qu'est-ce (À Fleur de Terre)
Mais qu'est-ce, qu'est-ce Qui vont en soupirant par les alcoves Qui vont sussurant en vers et sérénades Qui vont se combinant dans le brai des racines Qui va dans les tête, va dans les bouches Qui vont allumant des bougies dans les ruelles Qui parlent fort dans les troquets Qui crient dans les marché, qui certainement Est dans la nature, qu'est-ce qu'est-ce Ce qui n'a pas de certitudes, ni jamais n'en aura Ce qui n'a d'accord, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de dimension
Mais qu'est-ce, qu'est-ce Qui vit dans les idées de ces amants Que chantent les poètes les plus délirants Que jurent les prophètes ivres Qui est dans le pélerinage des mutilés Qui est dans la fantaisie des malheureux Qui est dans le quotidien des prostituées Dans le plan des bandits, des misérables Dans tous les sens, qu'est-ce qu'est-ce Ce qui n'a pas de décence, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de censure, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de sens
Mais qu'est-ce, qu'est-ce Qu'aucune mise en garde ne pourra éviter Car tous les rires vont défier Car toutes les cloches iront sonner Car tous les hymnes iront consacrer Et tous les gamins vont se déniaiser Et tous les destins iront se rencontrer Et même le Père Éternel qui ne fut jamais là-bas Regardant cet enfer, va bénir Ce qui n'a pas de conduite, ni jamais n'en aura Ce qui est sans vergogne, ni jamais n'en aura Ce qui n'a pas de bon sens
La chanson fut adaptée pour le film "Dona Flor et Ses Deux Maris" de Bruno Barreto (à partir du roman de Jorge Amado) Je ne suis pas très satisfait de la traduction de cette chanson très difficile au point que Chico lui-même se refuse à commenter ses propres vers; encore une fois, suggestions bienvenues... Il n'a eu à la date d'aujourd'hui aucune réponse suivant mes recherches.
Voici pour que vous puissiez constater comme la langue portugaise du Brésil sonne magnifiquement, une interprétation du trio brésilien le plus français : le trio Esperança
De mon côté, j'irais me consoler en étant comme Salvatore sous le Corcavado.
Hier encore 02 mars - Ah tu verras
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